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Le site de Saint-Bertrand-de-Comminges, dont l’histoire antique est riche de sources archéologiques, mais aussi épigraphiques et littéraires abondantes, se prête particulièrement bien à une analyse de la constitution du savoir historique, qui, pour la période antique, s’appuie sur ces différents types de documents. Le chantier de Coupéré, fouille programmée sur deux grands édifices superposés de la ville antique (Ier et IIe-Ve siècles de notre ère), offre une stratigraphie complexe, bon exemple de cette méthode analytique fondamentale de l’archéologie moderne. La fouille programmée, qui n’est pas bridée par les contraintes de la fouille de sauvetage urgent, laisse aux étudiants le temps de découvrir et d'assimiler toutes les techniques du terrain, du geste juste de la fouille à l’enregistrement informatique des données.Réalisation "Apprendre en faisant", c’est, pour l’enseignant, associer pleinement les étudiants à toutes les opérations, de la définition de la problématique à l’élaboration d’un rapport de synthèse en passant par la fouille sur le terrain, des relevés en plans et coupes, la description et l’analyse du mobilier. Le stage de fouille dure quatre semaines, au mois de septembre, et il est suivi, pendant trois mois, d’une analyse des données en laboratoire. Sur le terrain, après l’insertion, par une visite détaillée de l’ensemble du site archéologique, du chantier proprement dit dans la problématique globale de la ville antique, les étudiants, par groupes de quatre ou cinq, qui comprennent chacun un ou deux étudiants chevronnés, se voient confier un secteur de fouille. Encadrés par les enseignants, ingénieurs et doctorants présents sur le chantier, ils ont la responsabilité de la fouille, depuis le geste de base jusqu’aux relevés, au nettoyage, analyse et marquage des découvertes et à l’enregistrement informatique des données. En laboratoire, les mêmes groupes s’initient au dessin, dessin technique et dessin assisté par ordinateur, à la rédaction d’un rapport, synthèse historique comprise. Toutes ces opérations font l’objet d’un échange permanent avec l’encadrement, qui rédige et structure la version finale du rapport, après plusieurs va-et-vient des textes et illustrations entre étudiants et enseignants. Références Chaque année, la fouille fait l’objet d’un rapport d’une centaine de pages et d’une soixantaine d’illustrations (coupes, plans, dessins, photographies), qui est adressé aux services administratifs compétents pour servir de document d’évaluation des travaux accomplis. Un résumé succinct des principaux résultats est publié annuellement dans le Bulletin Scientifique, édité par le Service régional de l’archéologie en Midi-Pyrénées. Deux manuels ont été confectionnés à destination des étudiants, l’un qui concerne le travail de terrain, l’autre l’analyse du mobilier archéologique : Maraval M.-L., Marty M.-T. Manuel pour les méthodes de fouille et mode d'enregistrement des données. Chantier-école de Coupéré ; ; UTAH-UMR 5608-CNRS-UTM ; 1998-2000, et Maraval M.-L., Marty M.-T. Manuel pour les méthodes d'enregistrement informatisé du mobilier archéologique et du traitement graphique Chantier-école de Coupéré ; UTAH-UMR 5608-CNRS-UTM ; 1998-2000. Ces deux manuels ouvrent pour les étudiants l’accès au système d’enregistrement informatique utilisé et développé, depuis cinq ans maintenant, dans le cadre du chantier de Coupéré : ArchéoDATA, système qui gère aussi bien les données de terrain que les archives de fouille et les inventaires de mobilier dans une structure relationnelle. Perspectives Le chantier de Coupéré a devant lui un dernier programme de trois ans, au terme duquel le travail d’investigation de terrain sera terminé sur les deux grands édifices de la périphérie urbaine. Il sera alors temps de se lancer dans la publication des résultats et de s’interroger sur le meilleur support et le meilleur mode de diffusion de cette information scientifique à destination du grand public. Si le travail scientifique et les missions de communication seront, au terme de ces réalisations, terminés, la mission pédagogique de l’université devra, elle, se poursuivre ailleurs : les étudiants d’archéologie auront toujours besoin d’un chantier-école pour "apprendre en faisant". |
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